C’est dans la surenchère de magnificence du Camp du Drap d’Or, dans ce décor ostentatoire, que vont se dérouler du 5 au 23 juin 1520, dix-huit jours de tournois et banquets auxquels les deux rois s’invitent l’un l’autre, accompagnés par leurs musiciens : pas moins de 24 trompettes pour accompagner les plats au repas offert à Henri VIII !

La rencontre culminera par la célébration de la grande messe le 23 juin.

Sur le champ du tournoi, on édifie une chapelle en bois couverte de tapisserie, « qui étoit la plus belle que je veys oncques ». La messe est célébrée par le cardinal d’Angleterre assisté par le légat du pape, vingt-et-un évêques et trois cardinaux.
Les différents récits de l’époque, tant français qu’anglais, concordent dans la description de la cérémonie. La présence des deux chapelles est attestée, elles vont se partager la messe.

Les chantres d’Angleterre commencent à dire tierce (c’est à dire l’office avant la messe), puis le premier introït est chanté par les Anglais, le second par les Français, le kyrie par les Français, le gloria par les Anglais, et ainsi de suite. Pour couronner le tout, la cérémonie se termine par des motets, véritable compétition où chaque Chapelle choisit dans son répertoire ce qu‘elle a de plus somptueux